Le FENIX à couper le souffle (victoire 31-30 face à Saint-Raphaël)

Dans un match au scenario incroyable, le FENIX s'impose après prolongations et s'ouvre les portes du Final Four de la Coupe de la Ligue. D'abord nettement devant (17-12 à la pause), Nemanja ILIC et les siens ont combattu leurs vieux démons pour garder leur sang-froid et arc-bouter comme l'année dernière Saint-Raphaël de la compétition.

 

Match-4

TOULOUSE PORTÉ PAR LE TANDEM DUMOULIN-BONILAURI

Ce n'était pas l'affluence des grands soirs il est vrai et pourtant l'affiche que proposait ce 1/4 de finale de Coupe de la Ligue était alléchante. L'enjeu restait de taille avec une participation au Final Four. Le FENIX lui, avait privé les Varois du dernier carré la saison dernière mais s'était fait surprendre en début de saison par les hommes de Da Silva en championnat.

En ce début de match, Philippe Gardent avait choisi de titulariser Jordan Bonilauri et Maxime Gilbert. Ce dernier ouvrait le score, imité plus tard par Georgievski. Et comme le SRVHB peinait en attaque, l'entame était toulousaine (2-0, 5e). Bien lancés, les Toulousains confirmaient leur emprise : Bonilauri, par deux fois bien servi, justifiait la confiance placée en lui et Dumoulin débutait un incroyable récital dans les buts (6-2, 10e). Le portier international écœurait à lui tout seul les Raphaëlois, seul Di Panda trouvant la mire. Ilic s'appliquait à conclure de beaux mouvements toulousains sans donner au score le relief de la production des locaux (11-9, 20e). Les ultimes minutes du premier acte étaient totalement à l'avantage des hommes de Gardent. Alvaro et Georgievski s'invitaient au bal des buteurs, Bonilauri profitait de son temps de jeu pour soigner ses stats avec 5 de ses 8 buts du soir dans les 30 premières minutes. Et puis comment ne pas de nouveau mettre en exergue la performance de Cyril Dumoulin (14 arrêts à la mi-temps !) qui était infranchissable. Le tableau d'affichage traduisait enfin l'emprise des haut-garonnais et c'est avec 6 buts d'avance que le FENIX regagnait les vestiaires après une mi-temps plus qu'aboutie (17-11, 30e).

Malgré le spectre de SEs vieux démons, le fenix chasse ses fantômes

Échaudé par les désillusions des semaines précédentes, les coéquipiers de Rémi Calvel (papa depuis la veille d'un petit Émile) s'évertuaient à maintenir la pression (20-13, 34e). On se disait même que le traditionnel passage à vide trop souvent subi était passé et qu'on pouvait apercevoir au loin un 2e Final Four consécutif se profiler (22-15, 40e). La suite allait nous donner tort et pas qu'un peu... : 9'07 sans inscrire de but, 1 seul inscrit en 16 minutes : des chiffres abyssaux qui coïncident avec un retour des visiteurs (23-24, 55e). Cet improbable scenario n'incite plus à l'optimisme mais au courage les Toulousains, pas aidés par le corps arbitral il faut le dire, inscrivent l'unique but des dernières minutes plus qu'éprouvantes pour les nerfs. Le FENIX évitait le pire même si Zvizej écopait d'un carton rouge sur la dernière action. Les prolongations allaient décider du sort de la rencontre (24-24, 60e).

Toulouse inscrivait le premier but par l'inévitable Bonilauri mais faisait la course derrière. Volontaires, ils revenaient à chaque fois et préservaient leurs chances si  bien qu'à la mi-temps de cette "overtime" rien n'était acquis (28-28, 65e). Il restait 5 autres minutes dans cet étouffant duel. Gilbert bien servi dans l'intervalle par Alvaro donnait un maigre mais essentiel avantage aux siens. Puis Pardin, entré en jeu, par une parade du genou lançait Georgievski pour un mini-beak (30-28, 67e). Mais 60 secondes plus tard, Caucheteux en contre-attaque ramenait encore les siens (30-30, 69'). Le Palais des Sports était en fusion et s'embrasait totalement sur une réalisation de l'Espagnol Alvaro qui portait le score à 31-30. 50 secondes à jouer mais cette fois-ci Toulouse défendait âprement avec intelligence et s'offrait un succès de prestige au bout du suspense.

Une victoire marquante qui permet au FENIX d'accompagner le PSG, Montpellier et Nantes dans le dernier carré de cette compétition. Ce sera en mars prochain et Toulouse s'y présentera pour la seconde fois de rang après sa finale perdue à Rouen l'année dernière face à Nantes. Mais plus que cette qualification, le FENIX  a peut-être gagné un peu plus en venant à bout de ses vieux démons.

 

Match-8

 

 STATS

Buteurs : Sevaljevic (2/5), Georgievski (6/7), Gilbert (4/8), Luis Fe (0/1), Alvaro (4/6), Ilic (7/10), Morency (0/2), Calvel (0/4), Bonilauri (8/10), Zvizej, Osmajic, Perez Gardiens : Dumoulin (18 arrêts 40%), Pardin (3 arrêts 60%)

 réactions

Rémi CALVEL (capitaine et arrière droit FENIX) : Un superbe week-end pour moi avec la naissance de mon fils Émile et cette qualification pour le Final Four. On s'est fait peur, je pense même qu'ils ont une balle de +2 qui aurait pu nous enterrer. Après la fin de match, c'est pas joli, il faut aller chercher des pénaltys à l'énergie et mieux gérer la situation ce qui a été le cas pour une fois. Ça nous relance certes mais cela ne gomme pas tous nos problèmes puisqu'on menait de 7 buts pour se retrouver à -1.

 

Jordan BONILAURI (pivot FENIX) : C'est une satisfaction bien sûr de gagner contre le Saint-Raphaël  de Joël Da Silva qui s'était imposé ici en début de saison. D'un point de vue personnel, ça fait plaisir d'apporter sa pierre à l'édifice, c'est vrai que ça a bien marché pour moi ce soir. J'étais content d'être titulaire mais je sais que cela peut changer d'un match à l'autre. Je vais d'abord soigner cette entorse à la cheville subie en fin de match.